Le « miracle économique » de l’Italie après 1945, produit grâce à l’aide financière des États-Unis et à son Plan Marshall, entraîne des modifications sans précédent dans l’industrie du pays. La bourgeoisie industrielle italienne, qui veut relancer sa production, se découvre par ailleurs, au même moment, un allié improbable : le Parti Communiste Italien (PCI). En effet, le PCI, suivant en cela les directives de Moscou, rejette de plus en plus l’horizon révolutionnaire. À cela il préfère donner la priorité à la reconstruction de l’économie nationale et au rétablissement d’une démocratie que le fascisme avait écrasée, espérant à terme y ajouter une dose de mesures socialistes par le biais de réformes. Mais la relance économique nécessite une augmentation de la production, et c’est dans le modèle fordiste-tayloriste que les industriels italiens trouveront une solution qui semble a priori avantageuse. En introduisant les chaînes de montage, on rend possible le travail peu ou pas qualifié, on resserre la discipline, on augmente les cadences et la production s’en trouve décuplée. En somme, la reconstruction paye pour les patrons, rigidifie la vie des ouvriers et voit les forces de gauche traditionnelles se décrédibiliser auprès d’une partie des travailleurs et des travailleuses.
C’est dans l’immigration intérieure de jeunes prolétaires venu.e.s du Sud de l’Italie que les industriels italiens trouveront une main-d’œuvre à bon marché. Sans formation, avec des salaires bas et des conditions de vie plus basses encore, ces jeunes ouvrières et ouvriers méridionaux échappent d’un autre côté à la direction du PCI et des syndicats, qui restent implantés dans la classe ouvrière professionnelle traditionnelle du Nord. Bientôt, ils formeront la majorité des ouvriers de certaines industries, notamment celle de l’automobile. Mais la refonte du procès de travail, auquel les syndicats tentent vainement de répondre par des stratégies de négociation, rencontre bientôt la résistance de cette nouvelle classe ouvrière (ou « ouvrier-masse » selon une expression de l’époque).
Dans les usines de la FIAT comme dans de nombreuses autres industries, on refuse l’augmentation des cadences, la présence des chronométreurs ou le travail à la prime. On oppose à la hiérarchie et aux nouvelles exigences patronales une résistance passive ou active. La réponse du patronat : la répression. Répression des agitateurs et agitatrices, réaffectation ou renvoi des fauteuses et fauteurs de trouble, mise sur pied de comités de surveillance internes, gestion autoritaire des déplacements et des communications pendant les heures de travail, promotion des syndicats jaunes, tout est bon pour endiguer la résistance. Devant ces attaques, les travailleurs et travailleuses inventent de nouvelles formes de grèves, comme la grève « au sifflet » qui, au signal convenu, interrompt le travail sans préavis. Des intellectuel.le.s de gauche comme Raniero Panzieri, Mario Tronti (fondateurs de la revue Quaderni Rossi) ou Toni Negri remarquent ces changements. En théorisant ces pratiques autonomes, ils contribueront à formaliser ce nouveau mouvement sous le nom d’« opéraïsme ». Les thèses opéraïstes seront à la fois issues de et viendront grandement influencer ce mouvement qui dominera la séquence de lutte de la décennie 1960.

L’année 1968 marque la rupture définitive du mouvement spontané des ouvriers et ouvrières avec les syndicats dans les usines, ce qui mène à la création des Comités Unitaires de Base (CUB) : sabotages, autoréductions et manifestations à l’intérieur des usines deviennent des pratiques courantes. Les autoréductions (autoriduzione) visent à réduire la quantité de travail imposée à chaque ouvrier ou ouvrière. Par exemple, sur la chaîne de montage, sur quatre voitures qui passent, les ouvrier.e.s n’en font que trois, et si les contremaîtres interviennent, les ouvrier.e.s sont défendu.e.s par d’autres camarades qui somment les contremaîtres de les laisser tranquilles, sous peine d’être caillassés.
L’auto-organisation des ouvrier.e.s donne aussi naissance aux journaux d’usine. Ces journaux, expression immédiate de l’autonomie ouvrière, naissent de la nécessité pour les travailleurs et travailleuses d’organiser et de gérer leurs propres luttes, en dehors de la direction des partis, des syndicats et des groupes extraparlementaires. En donnant des descriptions détaillées des situations internes de chaque usine, ils permettent aux travailleurs et travailleuses de se connecter avec les autres ouvrier.e.s qui mettent en place des initiatives semblables : Lavoro Zero (Travail Zéro), journal des ouvriers de Porto Marghera, Senza Padroni (Sans maître), le journal de l’Assemblée Autonome d’Alfa Romeo, ou encore Direzione Operaia (Direction Ouvrière) du Groupe Autonome de Lanerossi sont des exemples de ces journaux d’usine. Rapidement, la gauche parlementaire et institutionnelle est dépassée par sa propre base, qui préfère la démocratie directe et la spontanéité à la délégation et aux négociations habituelles. Les comités d’usines deviennent tellement puissants que leurs actions sont capables de paralyser la production dans la majorité des usines du Nord de l’Italie.
Hors de l’usine aussi, on s’organise. C’est dans les années 1960 que les premiers comités de quartier à Turin se forment, à l’écart des organes officiels du PCI. Ces comités extra-parlementaires sont hétéroclites : militant.e.s des partis de gauche, étudiant.e.s, sans-partis et groupes paroissiaux s’y retrouvent pour prendre en charge les luttes de la vie quotidienne. La question du logement se pose rapidement comme un enjeu d’importance : l’arrivée massive de jeunes familles du Sud se bute à la pénurie de logements abordables. Beaucoup de ces familles vivent dans des bidonvilles ou des taudis et lorsqu’elles arrivent à trouver un logis, elles ne peuvent assumer le coût du loyer. Des comités sont créés vers le milieu des années 1960 pour répondre à ces problématiques (par exemple les Comités d’Agitation Banlieues en 1967 à Rome) et dès 1969, on ouvre les premiers squats.



Tout au long des années 1960, les mouvements en usine et en ville s’accompagnent de révoltes du sein des universités. Progressivement, ces mouvements en viendront à converger, parce que beaucoup d’étudiant.e.s doivent travailler pour financer leurs études et fréquentent donc autant les lieux de travail que leurs salles de cours. Ces liens deviendront permanents et produiront une forme innovatrice d’organisation et de démocratie directe, telle que la célèbre assemblée operai-studenti (ouvriers-étudiants) à l’usine Fiat de Turin, dont sera issue le groupe Lotta Continua. Ces luttes ouvrières, accompagnées par celles du mouvement étudiant, déboucheront sur l’Automne chaud de 1969, un automne de grèves massives dans les usines et les universités. Les grèves de l’Automne chaud sont à la fois l’apogée et le chant du cygne de l’opéraïsme. Les deux organisations phares du mouvement opéraïste, Potere Operaio et Lotta Continua, se sabordent au début des années 1970. Certain.e.s militant.e.s sont alors en prison ou sont épuisé.e.s par les intenses années de la séquence opéraïste, alors que d’autres cherchent une nouvelle manière de vivre et de penser la politique qui va plus loin que l’unique question du travail.
Au moment où les luttes ouvrières au sein des usines déclinent, les pratiques autonomes s’étendent parallèlement hors de celles-ci, dans les luttes de la vie quotidienne, et l’Autonomie commence à se constituer comme force politique. Les collectifs ouvriers qui s’étaient formés tout au long des années 1960 se rassemblent en coordination nationale les 3 et 4 mars 1973. Ce qui reste de l’opéraïsme rejoint les comités autonomes d’usine à partir de 1973.
Je crois que le livre édité par Savelli exprime bien la logique de construction d’une « structure non-structurée ». L’autonomie ouvrière n’avait rien à voir avec les partis communistes ou les groupes anarchistes. Les origines du mouvement autonome se trouvent dans le mouvement ouvrier et étudiant de 1968-1969. Mais le moment constituant c’est en mars 1973, avec une assemblée constituante de l’autonomie ouvrière : avec un A et un O minuscules, parce que ça n’avait rien d’officiel. […] De ce magma en discussion et en dissolution va naître quelque chose qui vise plutôt un programme qu’une organisation : des structures de type soviet, des conseils territoriaux.
Vincenzo Milucci (entretien)
Lorsque l’Autonomie s’étend à la ville, elle donne lieu à des pratiques qui s’attaquent à toute la structure économique dictant la vie : squats, pillages, refus de payer les transports publics, le restaurant, le téléphone, le cinéma… Les luttes pour le logement s’étendent et prennent une forme de plus en plus organisée. En 1974 à Rome, plus de 5000 appartements sont squattés en l’espace de trois semaines. Les occupations durent bien souvent moins d’un mois, mais lorsque l’armée ou la police rapplique pour expulser les occupant.e.s, ce sont d’autres squats qui apparaissent. Plus de 200 familles seront ainsi logées dans des immeubles neufs construits par de grandes firmes immobilières qui ne sont pas encore occupés.
« Pour défendre un squat, les militants fermaient le quartier en faisant des barricades dans les 150 à 200 mètres autour de la zone où vivaient les familles. Lorsqu’il n’était plus possible de tenir les barricades, les militants essayaient de s’échapper et ne restaient pas à l’intérieur du squat. Si la police entrait dans le squat, les femmes jetaient des objets sur les policiers et se servaient des enfants au moment de l’entrée de la police. »
Ugo Tassinari (entretien)

Les autoréductions, d’abord le fait des ouvriers sur les chaînes de montages, s’étendent aux paiements de l’électricité, puisque le tarif pour les particuliers est cinq fois plus élevé que celui octroyé aux entreprises. Ainsi, plus de 200 familles du quartier de Via Montecuccoli refusent de payer l’électricité ou décident de payer au prix des entreprises. Bientôt, ces autoréductions s’étendront à d’autres quartiers, et puis ce sera au tour des factures de gaz de ne pas trouver payeur. En 1975, c’est 100 000 foyers qui participent aux autoréductions en Italie. Devant ce refus collectif d’obéissance, les compagnies sont dépassées. Si la gauche institutionnalisée hésite à condamner ces actions, elle prétend tout de même en faire un prélude à des négociations sur les baisses de tarifs. Mais pour beaucoup de militant.e.s autonomes, ces manifestations d’une organisation spontanée doivent devenir permanentes : c’est la construction d’un pouvoir populaire – c’est le refus des factures capitalistes et le déploiement de nouvelles formes de vies.
Atteignant son apogée en 1977, l’Autonomie italienne va voir se développer en son sein un second mouvement : l’Autonomie dite « désirante », influencée par les écrits de Gilles Deleuze et de Félix Guattari, qui privilégie les luttes se situant en dehors de la sphère strictement économique. La lutte, ici, se situe surtout sur le terrain de la culture et de la vie quotidienne ; le refus du travail s’exprime par la prolifération de travaux créatifs (création de Radio Alice, de journaux comme A/traverso) et au développement des connaissances sur la production dans le but de réduire le temps de travail nécessaire à la reproduction technique de la vie et de ses conditions bonnes.

Autre mouvement qui émerge : celui des femmes, qui commencent à former des groupes d’auto-conscience, des espaces de contre-pouvoir où elles peuvent prendre la parole. En plus de lutter contre le machisme au sein de la gauche, elles formulent de nouvelles problématiques politiques concernant la reproduction sociale dans le système capitaliste. La famille, tout comme le travail domestique effectué par les femmes, sont posés comme des lieux de reproduction du système capitaliste, qui permettent à la société bourgeoise d’avoir des travailleurs lavés, blanchis et nourris gratuitement grâce à ce travail qui est naturalisé mais certainement pas rémunéré. Beaucoup de féministes italiennes rejettent leur triple exploitation au travail, dans la famille et par l’État, et dénoncent le manque de services sociaux qui pourraient les libérer des tâches de reproduction qu’elle doivent opérer seules. Ces revendications ne débouchent pas nécessairement sur la demande d’un travail hors de la maison, elles se traduisent plutôt par une lutte contre le travail, pour la socialisation des tâches ou par la revendication d’un « salaire au travail ménager », une proposition qui vise à dé-naturaliser le rôle des femmes et à montrer (par son impossible réalisation) que le capitalisme tire profit du travail de reproduction gratuit effectué par celles-ci. L’approfondissement de la question du travail reproductif donne lieu à de nombreux débats qu’on peut retrouver notamment dans le journal Rosso de Milan. Ces questions traversent rapidement les frontières et influencent notamment les militantes féministes québécoises du Centre des Femmes, qui s’inspirent des travaux de Mariarosa Dalla Costa et de Silvia Federici sur le travail ménager pour aborder la situation des femmes québécoises des années 1970.
La deuxième moitié des années 1970 verra aussi l’émergence de groupes autonomes d’homosexuel.le.s, constitués notamment autour de Mario Mieli et de l’organisation F.U.O.R.I. ! (Fronte Unitario Omosessuale Rivoluzionario Italiano !, l’acronyme signifiant aussi « sortir du placard ») qui luttent pour les droits des homosexuel.le.s et des personnes trans et procèdent à une réflexion approfondie sur le genre.

Mais la transformation immédiate des formes de vie (mouvement positif, de création) nécessite aussi son pendant négatif (de destruction) : la violence politique. Il faut en effet dégager de l’espace pour l’Autonomie, ce qui n’est guère possible pacifiquement dans un système capitaliste statique socialement et répressif politiquement. Les manifestations, en particulier, se transforment souvent en émeutes, policiers et manifestant échangeant coups de feu et Molotov. La violence politique prend aussi des formes clandestines : attaques incendiaires, à la bombe, hold-ups, libération de prisonniers, « jambisations » de patrons, assassinats politiques… Ces formes d’actions prennent de l’importance à partir de 1977, alors que les groupes autonomes investissent de plus en plus les structures clandestines : presque chaque groupe autonome possède sa branche armée, qu’il revendique ou non. Cette prolifération d’actions armées (qui ne sont pas le fait que de groupes autonomes, mais aussi de groupes marxistes-léninistes, comme les Brigades Rouges) ont à la fois comme effet d’accentuer la mobilisation et l’intensité de la lutte, mais aussi la répression du mouvement.
L’Autonomie se trouve en fait à un carrefour : si elle veut continuer de voir grandir sa révolution, elle doit pour cela dégager des espaces sociaux et politiques. Mais pour dégager de nouveaux espaces, c’est l’affrontement direct avec l’État qui est nécessaire. L’Autonomie est un mouvement trop large, trop fort et trop dangereux pour que l’État italien puisse tolérer quelque progrès de sa part. Rappelons-le, 100 000 foyers italiens participent aux autoréductions, il y a des centaines de militant.es armé.es, des centaines de squats, des dizaines d’attentats… Dans cette situation, faire un pas de plus, c’est déclencher une véritable guerre entre l’Autonomie et l’État, guerre sans compromis, puisque l’avenir de l’une comme de l’autre s’y jouent. Malheureusement, en plusieurs temps, en plusieurs batailles, l’Autonomie sera défaite. Ses militant.e.s « violent.es » se professionnaliseront, tandis que les autres seront mis.es au pied du mur. Arrestations, meurtres, destructions des lieux et des formes de vie autonomes, c’est ce qui attend l’Autonomie italienne de 1979 à 1982.
Alors que la situation insurrectionnelle est à son comble, alors que les groupes armés (principalement marxistes-léninistes) s’en prennent aux plus hautes sphères de l’État, ce même État déploie une répression sauvage contre l’Autonomie et l’ensemble des formes de vies « gauchistes », entendre ici autant les communistes que les autonomes, les anarchistes que les petits criminels, les artistes engagé.e.s autant que les quartiers populaires en lutte. L’enlèvement d’Aldo Moro, chef du parti de la Démocratie Chrétienne, le 16 mars 1978 par les Brigades Rouges (marxistes-léninistes), va marquer un tournant politique. Le président devait former, ce jour là, un gouvernement de « compromis historique » avec le Parti Communiste d’Italie, une alliance des deux partis (patronal et ouvrier) pour « l’intérêt national ». Après un bras de fer de 55 jours, abandonné par son propre parti au sein duquel plusieurs aspirent à son poste, Moro est finalement exécuté le 9 mai. L’année suivante sera marquée par une énorme rafle policière de la part de l’État (commencée le 7 avril 1979), rafle qui décapite le mouvement autonome. Entre 1979 et 1983, ce sera plus de 25 000 militant.e.s d’extrême-gauche qui seront emprisonné.e.s. Plusieurs militant.e.s seront poussé.es à l’exil et des figures en vues, comme Toni Negri ou Oreste Scalzone, seront arrêtés. La répression entraîne la disparition progressive des groupes autonomes en Italie.
Pourtant, l’Autonomie italienne, même défaite, a produit de grandes victoires. Elle a désenclavé les forces d’extrême-gauche de l’usine, elle a permis durant plus de dix ans à de larges pans de la population italienne d’avoir une vie meilleure, d’éviter « la vie chère », de jouir de jours meilleurs. L’Autonomie a réussi à penser autrement, à penser l’autrement-mieux ici et maintenant. Par son ingéniosité, par son audace, elle a su déjouer patrons, flics et curés (rouges et blancs) pour le bien de la jouissance collective. L’Autonomie, même défaite, est victorieuse dans les thèses et les pratiques qu’elle a avancées. Elle a mis en place la situation insurrectionnelle la plus intense d’Occident après 1945, tout en faisant de cette insurrection un lieu d’expression pour de larges pans de la société autrement invisibilisés. Et aujourd’hui, l’Autonomie renaît : de la ZAD (Notre-Dame-des-Landes) au Mouvement No-Tav en Italie, en passant par les squats de Berlin, on voit resurgir les formes de vie autonomes, désirantes, immanentes. Et cela, quarante ans plus tard, est toujours aussi réjouissant.
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Voici donc, pour mieux comprendre la force vitale de l’Autonomie, ses pratiques et ses rhizomes, trois entretiens réalisés en 2005 avec des acteurs majeurs de l’Autonomie italienne. Les entretiens sont issus du mémoire Le mouvement autonome en Italie et en France de Sébastien Schiffres (2008) où sont abordées l’histoire de l’Autonomie, ses pratiques et ses lignes théoriques.
On consultera aussi avec profit Les autoréductions de Yann Collonges et Pierre-Georges Randal, Autonomie ! de Marcello Tarì, le livre d’Alessandro Stella Années de rêves et de plomb et surtout La Horde d’or de Nanni Balestrini et de Primo Moroni. Ces trois derniers livres ont été écrits par des acteurs directs de l’Autonomie. La Horde d’or reste LA référence, le plus complet et le plus beau livre publié à ce jour sur l’Autonomie. Sur les diverses évolutions des problématiques soulevées par les mouvements issus de l’Autonomie italienne, on pourra consulter les guides de lectures produits par la revue Période (en particulier « Féminisme et théorie de la reproduction sociale »). Enfin, la page Autonomia Operaia offre une panoplie de photos d’archives (dont toutes celles qui illustrent cet article).











7 réflexions sur « AUTONOMIE ITALIENNE – 1973/1979 »